Julie Hainaut est consciente du poids et du sens des mots, elle raconte comment à la suite de la publication d'un article certes engagé et un poil provocateur dans un journal lyonnais (mais qu'elle assume dès le début), elle se retrouve au cœur d'échanges virulents et de commentaires insultants.

"Je dépose immédiatement une plainte pour injure publique et diffamation. Je suis inondée d’insultes et de menaces. Ils «cherchent mon adresse». Je complète ma plainte pour harcèlement. Je respire difficilement, je dors peu, j’ai peur. « Il ne faut pas le dire, Julie, sinon ils ont gagné ». Tant pis, je le dis. J’ai peur" écrit la journaliste.

L'article complet est à lire ici.

Ce qui questionne à la lecture de ce texte, c'est comment une professionnelle du journalisme peut, elle aussi, se faire piéger banalement dans une histoire de cyberharcèlement ? Qu'en est il des personnes qui ne connaîtraient pas les mécanismes du harcèlement et comment réagir dans une situation similaire à moindre échelle ? Qu'est-ce que cela dit de la liberté d'expression d'une journaliste qui a simplement écrit un avis sur un bar à cocktails ?  Comment la violence des commentaires se retrouve décuplée sur la toile ? Le poids et le sens des mots ne seraient pas les mêmes derrière un clavier, un peu comme l'effet d'un volant entre les mains chez certains ?

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