Parents .

Le « sharenting » ou l'art de partager des photos de ses enfants sur le net

Le Wall Street Journal estime qu’à 5 ans, un enfant a déjà 1000 portraits de lui sur Internet.

Un article publié par le journal suisse Le Temps explique le concept de "Sharenting" (lire l'intégralité de l'article). C'est en fait une contraction de "share - partager" et "parenting - parentalité", ce qui signifie simplement partager des photos, vidéos ou tout autre contenu concernant son enfant sans que l'intéressé n'y ait consenti. 

« Longtemps, nous avons cru que Big Brother serait une puissance totalitaire. Finalement, chacun accepte d’être son propre bourreau. Et montrer ses enfants devient un élément majeur de cette réalisation de soi dans une existence où le travail n’est plus épanouissant, où les couples éclatent souvent… » écrit l'auteur de l'article.

On ne veut pas avoir l'air moralisateurs mais essayez d'imaginer une minute votre réaction en voyant des années après des photos de vous à l'âge de 4 ans, barbotant nu dans votre bain, ou encore un cliché de votre trogne couverte de crème glacée à l'âge de 10 ans. Cela peut vous poser problème n'est-ce pas ? 

En Autriche, une jeune fille de 18 ans a décidé d'intenter un procès à ses propres parents à qui elle reproche de lui avoir fait vivre « un enfer » en postant près de 500 photos personnelles d'elle sur Facebook, en l'espace de sept ans, comme le rapportait le journal autrichien The Local (lire l'article). 

Quelques conseils pour un "sharenting" avisé

Le site internet belge Jedecide.be donne quelques astuces pour les parents qui souhaitent continuer à partager des photos de leurs loulous sur la toile : partager vos photos de famille avec des cercles numériques restreints, partagez uniquement ce vous accepteriez de voir en ligne de vous-même, évitez le partage portant atteinte à l'intégrité de votre enfant, n'hésitez pas à en parler et à sensibiliser vos enfants s'ils sont en âge de comprendre.