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Les différents modèles économiques sur le web et leurs conséquences

Google, Facebook, Wikipédia, Youtube… ces sites sont parmi les plus visités au monde et ils sont tous gratuits. Alors, comment font-ils pour gagner de l’argent?

Google, Facebook, Wikipédia, Youtube… ces sites sont parmi les plus visités au monde et ils sont tous gratuits. C’est aussi le cas pour bon nombre de médias en ligne, de blog, de sites de streaming.  Alors, comment font-ils pour gagner de l’argent, ou tout simplement pour payer leurs infrastructures ? Chez Tinternet on a décidé de vous décortiquer tout ça pour tenter de vous faire comprendre les modèles économiques sur le web et leurs conséquences.

C’est quoi un modèle économique ?

Le modèle économique d’un site web c’est le moyen qu’il a de gagner de l’argent. Parfois cet argent couvre seulement les frais d’hébergements du site. Parfois il permet de rémunérer de nombreuses personnes. Le modèle économique dominant sur la toile est la publicité, jusque là rien de nouveau, mais il y a bien des manières de faire de la publicité sur le web. Il existe aussi d’autres modèles, le freemium notamment et les systèmes de dons…

Quels sont les modèles économiques les plus répandus sur le web ? Quel impact ces modèles ont sur le contenu des éditeurs de sites ? C’est les sujets que nous aborderons dans ce dossier.

 

Publicité, la quantité au détriment de la qualité !

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Première solution pour dégager des revenus avec un site web : la publicité. Il existe différentes manières de faire de la publicité, mais surtout différentes manières d’être rémunéré par celle-ci.
Pour chacun de ces modèles je vais prendre comme exemple notre plateforme Tinternet.net. Nous avons pour le mois d’octobre 2017 un peu moins de 700 visiteurs uniques (on vous en remercie d’ailleurs !) et quasiment 900 visites dans le mois.

Et pour qu’on se comprenne bien voici quelques définitions :

  • Régisseur : Entreprise dont l'objectif est de commercialiser les espaces publicitaires disponibles. Le régisseur prendra un pourcentage de l’argent de l’annonceur et reversera le restant à l’éditeur
  • Éditeur : Propriétaire du site web, c’est lui qui met à jour le contenu du site. Il recevra une partie de l’argent de l’annonceur.
  • Annonceur : Entreprise désirant afficher une publicité, qui payera la publicité.

LE CPM : Vendre de l’espace publicitaire    

Le CPM (coût pour mille) est un modèle de rémunération où l’annonceur rémunère l’éditeur en fonction du nombre d’affichages de la publicité sur son site. Cette publicité c’est souvent une bannière plus ou moins grande. Le CPM est le coût que paie l’annonceur à l’éditeur pour 1 000 affichages de la publicité.
Le CPM peut varier selon le régisseur et la taille de la bannière mais il est en moyenne de 1€.

Alors, avec nos 900 visites dans le mois chez Tinternet nous pourrions espérer gagner 0.9 €/mois soit 10€ par an…

LE CPC : Le modèle de Google

Le CPC (coût par clic) repose sur le même principe que le CPM sauf que l’annonceur paie l’éditeur en fonction du nombre de clics sur la bannière et non pas en fonction du nombre d’affichage. Le régisseur qui domine le marché c’est Google AdSense. Ce service affiche de la publicité sur le site de l’éditeur en fonction de son contenu.
Selon le domaine d’activité, le coût par clic peut varier entre 50 centimes et 5€. 

Difficile d’estimer les revenus que nous pourrions générer sur Tinternet.net avec le CPC. Tout dépendra de vous, nos lecteurs et du coup des publicités dans notre domaine.
Pour vous donner une approximation chez Tinternet, étant donné notre activité nous pourrions gagner entre 25 à 75€ par an. Un blog de voyage avec le même taux de fréquentation (environ 1000 visites/mois) pourrait espérer 75€ à 150€ par an.

LE CPA : La publicité cachée

Le CPA (coût par action) : avec ce mode de rémunération, l’annonceur paie l’éditeur si l’internaute a réalisé une action particulière. L’action peut être de s’inscrire à une newsletter, de remplir un formulaire ou encore d'acheter un produit. Le tarif dépend de l’action, cela peut être un pourcentage sur l’achat d’un produit, ou un tarif fixe pour l’inscription à une newsletter.

Imaginons chez Tinternet, nous pourrions vous conseiller une application, ou un contrôle parental et toucher de l’argent si vous achetez ce service depuis notre site. Impossible d'estimer le revenu par an, mais cette solution peut être lucrative même avec peu de visiteurs.

Article et message sponsorisé

L’article sponsorisé peut prendre plusieurs formes, il s’agit parfois d’un simple cadeau. Une marque va offrir son produit à un blogueur pour qu’il en fasse la démonstration et qu’il en donne son avis. Ça peut-être aussi un jeu, une console, du maquillage ou des vêtements. Mais parfois le contenu sponsorisé peut aller plus loin, dans certains cas l’article sponsorisé est écrit directement par la marque et diffusé sur un site partenaire. Sur certains médias ce contenu est bien distingué, mais ce n’est pas toujours le cas.  

Pour exemple si nous adoptions ce genre de modèle chez Tinternet, on pourrait se faire rémunérer pour parler d’une application, ou d’un logiciel.

 

Le financement par la communauté

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Wikipedia élève modèle            

5ème site le plus visité en France en 2017, 6ème dans le monde en 2016, Wikipedia est la preuve que le financement par la communauté fonctionne. Aucune publicité n’est affichée et pourtant l’encyclopédie en ligne couvre largement chaque année ses besoins financiers grâce aux dons. Et ce sont bien les petits financeurs qui font vivre ce projet. En janvier 2015 le budget récolté par la Wikimedia Foundation était de 75,5 millions USD (environ 64,5 millions d’euro), les dons de moins de 100 USD (85€ environ) représente 74% de cette somme.

Wikipédia nous prouve qu'à force de travail et de réflexion à l’élaboration d’une plateforme communautaire le financement n’est pas un problème.

 ► Relire notre article : Oui, vous pouvez faire confiance à Wikipédia : https://www.tinternet.net/article/2017/10/oui-vous-pouvez-faire-confiance-a-wikipedia

 Le crowdfunding : Financement participatif

Bien que très similaire aux dons, le crowdfunding a tout de même une particularité, c’est que le financement donne lieu à une contrepartie. Ce modèle est de plus en plus répandu, de nombreuses plateformes ont émergé ces dernières années comme Ulule, KissKissBankBank, MyMajorCompany.
En plus d’être des contributeurs financiers, dans certains crowdfunding le financeur peut participer à l’élaboration du projet.  Pour exemple le projet de DataGueule : La démocratie n'est pas un rendez-vous.

À l'instar du financement par la publicité, le don permet souvent un travail de fond, collaboratif et indépendant. Ainsi les sites qui fonctionnent grâce à ce système ne sont pas influencés par des intérêts privés.

Quelques exemples d’éditeurs fonctionnant grâce aux dons :

Difficile de savoir combien un tel modèle pourrait rapporter à notre plateforme Tinternet.net. Nous lancerons certainement une campagne d’appel aux dons dans les mois qui viennent, ainsi vous aurez la réponse.

 

Le FreeMium : Accès gratuit, fonctionnalitées payantes

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Un autre modèle très en vogue sur le web, c’est le Freemium, un accès gratuit à une plateforme avec des fonctionnalités restreintes. L’accès payant quant à lui débloque certaines fonctionnalités. La presse en ligne utilise beaucoup ce modèle, publicité et accès limité à la plateforme en version gratuite, l’abonnement donne droit à toute la plateforme sans publicité.
Spotify et Deezer, service de streaming musicaux utilisent eux aussi ce modèle. De la publicité est diffusée en version gratuite. L’abonnement donne accès à une écoute illimitée sans publicité et à une qualité de son amélioré. Vous connaissez certainement Leboncoin, ce site de petites annonces aussi utilise le modèle Freemium, le dépôt d’annonce est gratuit et certaines options sont payantes (photos supplémentaires, annonces mise en avant...).

Nous apprécions ce modèle car bien que les montants des abonnements soient souvent élevés, dans de nombreux cas l’utilisateur a le choix de payer pour ne pas voir de la publicité.

En conclusion

Vous l’avez vu, pour gagner de l’argent grâce à la pub, il faut des visites, beaucoup de visites. Ainsi, la publicité entraîne malheureusement une course au clic ou à la vue. Qu’importe la qualité, la quantité prime. Souvent les médias qui utilisent ce modèle économique vont se limiter à des contenus courts et tapent à œil. Tant que la publicité est visionnée, l’argent rentre…

L’alternative à ce modèle, c’est le contenu sponsorisé, mais l’impartialité peut-être questionnée avec ce genre de pratique : si un éditeur est rémunéré ou reçoit une contrepartie à son article, difficile de faire une mauvaise pub au produit...

Le don… Il est difficile de savoir combien peut récolter un site/blog qui fait appel aux dons, tout dépendra de la qualité de son contenu, des personnes intéressées par ces sujets et du point de vue choisi par l’éditeur.

Vous l’aurez compris chaque modèle à son public et ses raisons. Et bien que des alternatives à la publicité existent, ce modèle reste le plus répandu sur la toile. Avec les conséquences que l’on connaît : Pistage des utilisateurs, publicités intempestive… Certes internet est gratuit, mais à quel prix ?

► Relire notre article  : Do not track : souriez vous êtes pistés

 

Sources :

Lexique

Pour savoir de quoi on parle!

HTTPS : HTTPS est l’initiale d’HyperText Transfert Protocol Secure. Il s’agit d’un mode de sécurisation technique des données échangées entre le serveur visité et les internautes. L’utilisation / activation du protocole est visible par l’affichage de la chaîne HTTPS dans l’URL de la page visitée et par l’affichage d’un symbole de sécurité sous forme d’un cadenas également situé dans la barre d’adresse.