Infos & Ressources .

Près de 3 députés sur 4 ne maîtrisent pas les enjeux du numérique, selon une étude

L'Institut Montaigne indique dans une étude que près de 72 % des députés de l'Assemblée nationale ne sont pas franchement des lumières s'agissant des enjeux du numérique.

L’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France. Cet institut a récemment publié une étude intéressante. "L’Institut Montaigne a réalisé une évaluation des compétences digitales des députés français élus lors des élections législatives du 18 juin 2017" explique l'Institut.

► Les résultats de cette étude montrent que, parmi les députés, 5,37 % sont classés comme experts, 10,23 % comme connaisseurs, 12,65 % comme amateurs et 71,75 % comme non-experts.

competences-digitales-deputes-assemblee-infographie-2-V5

"Il faut lire ces résultats à la lumière de l’évolution des effectifs de l’Assemblée nationale depuis 2017 : 577 élus, une moyenne d’âge qui passe de 52 à 48 ans, avec tout de même 39 députés âgés de moins de 30 ans (contre 4 dans la dernière législature). D’emblée, nous sommes donc tentés de penser que le numérique n’a pas de secret pour cette Assemblée rajeunie et renouvelée. Or, 31 députés experts (5,37 %), c’est finalement assez peu !" explique Paula Forteza, députée interrogée par l'Institut. 

Elle ajoute : "Ce qui me frappe au quotidien, c’est que le sujet manque énormément de visibilité, alors même que son impact dans nos sociétés ne fait que s’accroître. Il s’agit, à mes yeux, de ce qui devrait être la grande cause de notre génération !"

"Si la situation s’est sensiblement améliorée dans l’exécutif, elle reste préoccupante au niveau de la haute administration" explique quant-à-lui Gilles Babinet, conseiller sur les questions du numérique.

La formation est indispensable

Chez Tinternet & cie, on se demande alors si en plus de former des citoyens aux bons usages du numérique, il ne s'agirait pas également d'investir sérieusement dans la formation de nos élus, puisque ce sont eux qui sont censés légiférer pour nous protéger des risques liés au numérique.

En savoir plus sur cette étude.